Le Rêve du chien sauvage, traduit de l'anglais par Fleur Courtois-L'Heureux, a été publié au mois de février aux Empêcheurs de penser en rond.
« Le cri d'alarme poussé par Deborah Bird Rose dans Le Rêve du chien sauvage a beau dater d'il y a dix ans (pour sa publication en anglais), il résonne avec une force redoublée aujourd'hui. Pionnière des sciences environnementales, l'anthropologue disparue en 2018, et qui a passé vingt-cinq ans avec les communautés aborigènes de Yarralin et Lingarra, ravive leur héritage culturel ancestral fait d'égards et d'amour envers la nature. En appelant de sa plume enlevée à s'approprier largement cette vision du monde, et à se reconnecter au vivant, elle donne des pistes pour enrayer le processus déjà irréversible de la disparition des espèces » (Les Inrockuptibles)
À lire également, une critique dans le Philosophie Magazine du mois de mars (ci-contre) et une autre sur Diacritik.
C’est avec une grande tristesse et beaucoup d’émotion que nous avons appris le décès, à l’âge de quatre-vingt-quatorze ans le 17 avril 2019, d’Annie Rey-Goldzeiguer, une historienne « à part ». Elle nous avait confiés, en 2002, la publication du livre de sa vie, Aux origines de la guerre d’Algérie, 1940-1945. De Mers-el-Kébir aux massacres du Nord-Constantinois (réédité en poche en 2006). Ayant eu le privilège d’en suivre le travail d’édition, je peux témoigner que celui-ci fut un des plus étonnant (et formateur) de ma carrière d’éditeur. Pour elle, l’écriture de ce livre retraçant en détail les circonstances d’un événement aussi majeur que trop longtemps méconnu de l’histoire de la France coloniale ne relevait en effet aucunement d’un « plan de carrière », mais d’un défi personnel face à une abomination qu’elle avait vécue en direct, depuis Alger, en mai et juin 1945.