2019-04-11 - Slate
Et si on enseignait l’histoire de la langue pour saisir combien elle a constamment changé, combien il est normal qu’elle continue d’évoluer, combien on a le droit de la rendre ainsi bien plus vivante ? Et si on faisait de la « grammaire », de retour dans les programmes du lycée, autre chose qu’un rapport à la langue normatif, prescriptif, rébarbatif ? Et si on construisait chez les élèves un pouvoir : celui de s’emparer du français ? Autant de questions passionnantes et de beaux défis portés par un vivifiant essai de Maria Candéa et Laélia Véron : « Le français est à nous ! ».
2019-05-06 - Le Café Pédagogique
Les linguistes Maria Candea et Laélia Véron défient le conservatisme linguistique. Employant nombre d'exemples historiques, sociologiques et linguistiques, les deux autrices dénoncent l'OPA faite par les membres de l'Académie française et les pseudos experts qui voudraient figer la langue. [...] Ce petit manuel d'émancipation linguistique, à la portée de tous, invite pertinemment à réfléchir… pour mieux comprendre et apprendre le français.
2019-05-08 - Thomas Guilibert - Le courrier de Mantes
Sans jamais tomber dans la démagogie ni le laxisme, Le français est à nous, petit ouvrage formidable, dynamique et pédagogique, bouscule nos certitudes sur notre langue et nous instruit. Revigorant !
2019-05-14 - Michel Feltin-Palas - L'Express
Après avoir défini les notions linguistiques de base, les auteures mettent à jour «les enjeux sociaux et citoyens liés à ces questions de langue». Les deux linguistes dénoncent notamment la toxicité de l’Académie française et des grammaires scolaires, qui prônent un «bon usage » et une orthographe discriminante, au service d’un «français fictif etrabougri ». [...] Au terme de cette vivifiante lecture, tout véritable amoureux de la langue devrait s’ouvrir à son histoire, à ses variations, à son évolution, à ses rapports aux dialectes, aux parlers, aux langues étrangères.
2019-05-16 - Nicolas Mathey - L'Humanité
Le français est à nous ! : est un manuel de combat. Sur tous les débats qui agitent l’opinion publique à propos de la féminisation des noms de métiers ou de l’apprentissage de la grammaire, la linguiste Marie Candea et la stylisticienne Laélia Véron adoptent un point de vue résolument critique à l’égard des présupposés idéologiques à l’œuvre sur le rôle de l’Académie, le « génie » du français ou la réforme de l’orthographe. Les éclairages historiques qu’elles proposent permettent de faire la part du sens et celle de normes fixées par des grammairiens soucieux d’un « bon usage » longtemps privilège d’une classe sociale.
2019-05-31 - Le Monde des livres
Saviez-vous que Molière écrivait « ortografe », que le mot « autrice » était courant jusqu'au 17e siècle, ou que les abréviations genre texto étaient appréciées des moines copistes du Moyen Âge ? Cet essai pour tous publics regorge d'anecdotes savoureuses sur l'histoire de la langue française. Mais son propos est bien plus actuel : réforme de l'orthographe et de la grammaire, enseignement de la langue à l'école, féminisation du lexique et écriture inclusive... Ces débats souvent passionnels sont l'occasion d'une initiation claire et rigoureuse aux sciences du langage. Les lecteurs et lectrices même néophytes peuvent ainsi comprendre comment se construit une langue, comment elle évolue, ou encore quels enjeux politiques et sociaux y sont attachés.
2019-06-01 - Fabien Trécourt - Sciences Humaines
C’est une belle réussite que ce petit ouvrage de Maria Candea et Laelia Véron : facile et agréable à lire, il constitue une sorte d’initiation originale à la (socio)linguistique du français, adoptant un point de vue résolument politique. [...]Écrit de façon à la fois plaisante, simple et parfaitement accessible, ce petit ouvrage, savant mais sans prétention, est à offrir à ceux tentés d’adhérer à la doxa de certains des énoncés des rubriques « On croit souvent, à tort…», ou à ceux qui se demandent en quoi consiste le métier de linguiste. Il n’ennuiera pas les sociolinguistes et devrait constituer une mine d’enseignements pour ceux qui ne le sont pas.
2019-11-04 - Françoise Gadet - Langage et société