À l'automne 2009, une étudiante allemande fait part à Bruno Latour de son désarroi devant les disputes qui font rage avant le sommet de Copenhague sur le climat. Il lui signale l'existence d'un enseignement qui porte sur les liens multiformes entre les sciences, la politique et la nature. Pour diverses raisons, l'étudiante ne peut pas suivre le cours, que le professeur lui résume en six lettres. Au fil de l'actualité que l'étudiante suit de son côté en tenant son " journal de bord ", elle découvre peu à peu comment se repérer dans ces imbroglios créés par le développement même des sciences et des techniques.
D'Archimède à Avatar, c'est l'occasion pour le lecteur d'un époustouflant galop dans le domaine des " humanités scientifiques " : si la nature est entrée en politique, il faut bien que les sciences et les techniques fassent partie de ce qu'on appelait autrefois les " humanités ". Bruno Latour, dans ce véritable plaidoyer pour la " culture scientifique ", montre qu'il est impossible d'aborder les crises écologiques sans comprendre le caractère collectif et concret de l'acte de penser et de prouver. D'où le passage du cogito, cher à Descartes, à ce cogitamus, parce que " c'est grâce au fait que nous sommes nombreux, soutenus, institués, instrumentés que nous accédons au vrai ".
Bruno Latour (1947-2022), sociologue et philosophie, professeur associé au médialab de Sciences Po, a notamment publié Face à Gaïa. Huit conférences sur le Nouveau Régime Climatique (2015), Où atterrir ? Comment s'orienter en politique (2017) et Où suis-je ? Leçons du confinement à l'usage des terrestres (2021).
2024-12-03
Première lettre
Deuxième lettre
Troisième lettre
Quatrième lettre
Cinquième lettre
Sixième lettre
Remerciements
Supplément bibliographique.