Avons-nous conscience de tout de ce que nous permet la parole ? Utilisons-nous toutes les ressources de cette capacité extraordinairement et spécifiquement humaine ? C’est à la réponse à ces questions, moins triviales qu’il n’y paraît, que s’attache Philippe Breton dans ce livre, où il explore les immenses possibilités de la parole, à la fois sur le plan personnel et sur le plan social.
Il montre comment, historiquement, la parole a progressivement constitué un espace de substitution à la violence, à l’exercice sans frein du pouvoir. Et comment les ressources de l’argumentation, mais aussi celles de l’objectivation des passions, ont permis de faire reculer, toujours plus, cette violence. Surtout, et c’est le principal objet de ce livre, il explique comment surmonter les obstacles qui s’opposent aujourd’hui au plein déploiement du pouvoir de la parole.
Ce livre démontre comment chacun, sur le plan personnel, peut se réapproprier sa propre parole et comment le pouvoir partagé de la parole peut mettre un frein à la toute-puissance du pouvoir et à sa violence.
Philippe Breton, lauréat de l'Institut et docteur d'État en sciences de l'information et de la communication, est professeur des universités. Il enseigne au Centre universitaire d’enseignement du journalisme à l’Université de Strasbourg. Il dirige l'Observatoire de la vie politique en Alsace. Connu comme l’un des meilleurs spécialistes de la parole et de la communication, il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels, à La Découverte, L'Éloge de la parole (2003, 2007) Les Refusants. Comment refuse-t-on de devenir exécuteur ? (2009) ou encore La parole manipulée (1997, 2020).
« Voilà un mot qui en dit long. Parole. Son histoire pourrait bien se
confondre avec celle des différentes manières d'être au monde imaginées par les
hommes, à travers les temps. C'est ainsi que Philippe Breton, chercheur au CNRS,
spécialiste de la communication, l'envisage ici, pour en définir tous les
pouvoirs.
Parce qu'il voulait faire l'éloge de la parole à travers la
reconstitution de ses propriétés les plus positives, Philippe Breton rappelle
qu'elle réclame écoute, empathie, authenticité, pudeur, respect. Et nous laisse
le soin de juger si cette parole est la nôtre. »
POLITIS
«
Plus importante que l'apprentissage des techniques de communication, la bonne
utilisation de la parole constitue un lien fondamental entre les hommes,
l'antidote le plus sûr contre la violence. Mais il faut que cette parole soit
juste et respectueuse de l'autre. Car elle peut être meurtrière, plus brutale
que les coups. »
ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE ACTUALITÉS
« Depuis
la préhistoire, la parole est au coeur des grands changements historiques.
Alternative à la violence, espace d'épanouissement de la personne, elle occupe
une place primordiale dans notre vie. L'auteur explique comment surmonter les
obstacles qui s'opposent aujourd'hui au plein déploiement du pouvoir de la
parole, et comment chacun d'entre nous peut se réapproprier la sienne propre.
Instructif. »
PSYCHOLOGIES
« Philippe Breton s'attache dans ce
nouvel opus à redonner à la parole son véritable pouvoir : l'alternative par
excellence à la violence. Cette démarche salutaire d'inspiration humaniste est
le fruit d'une réflexion exigeante fort bien venue en ces temps de toute
puissance de l'image et de règne de cette parole convenue et formatée qu'on
nomme aussi communication. »
BULLETIN CRITIQUE DU LIVRE EN FRANÇAIS
« D'une lecture pointue, cet essai éclaire d'une note optimiste un monde constamment dénoncé pour sa violence... »
BIBLIOTHÈQUE POUR TOUS
« Avons-nous conscience de tout ce que nous permet la parole ?
Utilisons-nous toutes les ressources de cette capacité extraordinairement et
spécifiquement humaine ? Dans ce livre, réédité cette fois en "poche", Philippe
Breton montre comment chacun, sur le plan personnel, peut se réapproprier sa
propre parole et comment l'usage partagé de la parole peut mettre un frein à la
toute-puissance du pouvoir et à sa violence. »
LE
FIGARO
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Introduction - Le pouvoir de la parole contre la parole du pouvoir - Un paradoxe moderne : parlez, mais taisez-vous ! - Une perspective résolument humaniste - Remerciements - I. Les mécanismes de la parole - 1. En amont de la communication - Parole ou communication ? - À l’origine, la parabole - La parole et ses militants - Que faisons-nous avec la parole ? - Exprimer, argumenter, informer - Une autre option : la langue des signes - Une société « audiocentrée » ? - 2. La parole en conflit avec ses techniques - Pas de parole sans communication - Une pluralité de moyens de communication - La parole trahie par sa communication ? - L’interdit de l’image : garantie de la parole ? - La trahison de l’écriture - Le privilège du face-à-face - Les nouvelles technologies au service de la parole ? - Trois sens différents - 3. Un lieu d’épanouissement de la personne - Le dialogue intérieur - Le lieu d’une différence - La parole, matrice du temps ? - Une mobilisation globale de l’être - Un engagement fort - La peur de prendre la parole - 4. Un opérateur de l’action - Une intensité variable - Un acte intentionnel ? - Prise de parole et défection - La défection comme valeur ? - La parole et l’action matérielle - Les formes de l’action - 5. Une alternative à la violence - Exercer une force sans engendrer de domination - La violence, une réalité difficile à saisir - Un espace de transposition de la violence - Mélange des formes et séduction - La parole sans violence : contrôle des pulsions, séparation et symétrie - La communication non violente - II. La parole, enjeu de civilisation - 6. La première parole - De la préhistoire à l’histoire de la parole - Parole humaine, communication animale - Que font les premiers hommes avec la parole ? - Dans les mondes primitifs - La reconnaissance d’un rôle central - 7. Une rupture civilisationnelle - La parole au cur d’une rupture civilisationnelle - Un processus de différenciation - Une diffraction historique de la parole - 8. Ma parole vaut la vôtre : les enjeux de la symétrie démocratique - Une société organisée autour de la parole - L’invention de la rhétorique - Le refus de l’inégalité devant la parole - La rhétorique ou la mise en observation du langage - Une triple rupture - 9. De la violence à la douceur : la promesse du processus de civilisation - L’idéal d’une société plus douce à vivre - La nouvelle justice grecque - La « pacification des murs » - L’objectivation de l’émotion - L’invention de la civilité - Les joutes oratoires - 10. Intériorité, individualisme et parole singulière - Depuis quand y a-t-il des individus ? - La rupture avec le « nous » - Un principe de séparation généralisé - Au cur de l’intériorité - Creuse en toi ! - Conclusion. La parole au cur d’un nouvel univers de valeurs - Un nouvel univers de valeurs - Parlez, mais taisez-vous !