Le capitalisme est-il en train de s’autodétruire ? La question peut sembler saugrenue, voire provocatrice, au moment même où les grandes entreprises de la planète, y compris en France, affichent des profits insolents, rémunèrent très confortablement leurs dirigeants et distribuent des dividendes records à leurs actionnaires… Alors que la croissance économique – en Europe en tout cas – stagne, que les délocalisations se multiplient et que chômage et précarité s’aggravent, on comprend que le débat devienne vif sur la légitimité d’une telle captation de richesses.
Dans ce livre décapant et remarquable de clarté, les auteurs n’y vont pas par quatre chemins pour qualifier ce paradoxe : c’est au moment où le capitalisme n’a jamais été aussi prospère qu’il apparaît le plus vulnérable, et nous avec lui. Parce qu’il s’agit d’un capitalisme sans projet, qui ne fait rien d’utile de ses milliards, qui n’investit pas, qui ne prépare pas l’avenir. Et face au malaise social, les gouvernements ne traitent le plus souvent que les symptômes, faute de prendre en compte le fond du problème.
Ce problème, c’est l’absurdité du comportement des grands investisseurs, qui exigent des entreprises des résultats exorbitants. Voilà pourquoi il est important, expliquent les auteurs, de réformer profondément la gestion de l’épargne, d’imposer de nouvelles règles de gouvernance aux gérants comme aux régulateurs. Faute de quoi on n’évitera pas une nouvelle crise du capitalisme, avec toutes ses conséquences politiques et sociales.
Patrick Artus est directeur de la recherche de Natexis, professeur à l'École polytechnique et professeur associé à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne. Il a publié, avec Marie-Paule Virard, à La Découverte, deux livres à succès : Le Capitalisme est train de s'autodétruire (2005) et Comment nous avons ruiné nos enfants (2006).
Marie-Paule Virard, journaliste, a été rédactrice en chef du magazine Enjeux-Les Échos de 2003 à 2008. Elle a publié, avec Patrick Artus, à La Découverte deux livres à succès : Le Capitalisme est train de s'autodétruire (2005) et Comment nous avons ruiné nos enfants (2006).
« Imaginez un monde sans croissance, donc sans emplois. Ce sont deux fins
connaisseurs de l'économie qui le décrivent, tel qu'il sera, si la folie
financière continue de sévir en toute impunité. Dans Le Capitalisme est en
train de s'autodétruire, Patrick Artus [...] et Marie-Paul Virard
démontrent que, si l'on n'en finit pas avec la rentabilité à court terme,
le capitalisme court au suicide. Leur raisonnement est simple et
lumineux. »
LE NOUVEL OBSERVATEUR
« Il y a des
phrases qui font tilt. "Le capitalisme est en train de s'autodétruire"
est de celles-là. Elle fait le titre et ouvre l'ouvrage de Patrick Artus et de
Marie-Paul Virard. Ce qu'ils cherchent à comprendre : pourquoi "les marchés
financiers sont plus que jamais obnubilés par les rendements à court terme"
? Alors que le capitalisme est conçu pour assurer, notamment, l'épargne, dont
l'essence même est de "préparer le long terme", à savoir garantir les retraites
et la consommation. »
LA TRIBUNE
« Que dit [Patrick Artus] en
substance ? Qu'en laissant triompher le profit à court terme, qu'en se plaçant
sous la coupe des fonds de pension, en devenant une simple machine à produire de
la plus-value boursière, le néolibéralisme était en train de scier la branche
sur laquelle il était assis. Pour le dire autrement, le capitalisme ainsi
financiarisé non seulement met en péril la logique industrielle mais contribue à
détruire peu à peu le substrat sur lequel repose le marché, à savoir les
sociétés humaines. »
LA VIE
« [...] Le capitalisme n'a-t-il pas
changé de façon subreptice, à la faveur de la mondialisation et de la montée en
puissance de la finance dans la stratégie des entreprises, pour devenir un
système aveugle et dévolu au seul enrichissement d'une élite ? Il s'agit
désormais d'un capitalisme sans projet, nous disent M.-P. Virard et P. Artus,
qui peine à dépasser le court terme. Qui n'investit plus guère, du moins en
Europe, et régurgite ses dividendes sans alimenter la croissance et l'emploi.
Qui est asservi à la psychologie moutonnière des opérateurs de marché [...]. Ce
capitalisme s'est bâti sur une légende, le "petit actionnaire", qui dissimule
une réalité moins avouable.»
ENJEUX LES ÉCHOS
« Le succès du
capitalisme le mène-t-il à sa perte ? À cette question dans l'air du temps, l'un
de nos économistes les plus réputés répond positivement : "À la faveur des
délocalisations et de la perte de pouvoir de négociation des salariés dans les
pays les plus avancés, des rendements élevés du capital peuvent être obtenus,
mais c'est illusoire de croire que cela sera durablement possible." Ce
traitement différent du travail et du capital conduit à des déséquilibres
sociétaux à terme intolérables. »
LIAISONS SOCIALES
« L'ouvrage
de Patrick Artus et de Marie-Paule Virard nous explique sans fioritures ni a
priori pourquoi nous fonçons droit dans une impasse. [...] Parce qu'elle vient
d'auteurs qui ne peuvent être taxés d'anti-libéralisme primaire, la
démonstration de ce petit livre, aussi implaccable que facile à lire, est très
convaincant. »
CHALLENGES
« L'intérêt de ce livre est de faire
une lecture globale du malaise de l'économie française. [...] Le second est de
ne pas condamner le capitalisme mais d'alerter sur ses dérives. En cherchant à
les corriger. Patrick Artus lance un message d'autant plus fort qu'il a
confiance dans notre potentiel de création de richesse. »
LE
FIGARO
« On lira avec intérêt cet ouvrage qui tire sa force de la
modération de son propos et de l'intelligence des mécanismes présentés.
»
PARUTIONS.COM
« La logique froide du raisonnement économique
est appliquée [dans Le Capitalisme est en train de s'autodétruire], mais
présentée dans un stylepercutant et clair, pour démonter les rouages du piège à
croissance faible dans lequel une bonne partie de l'Europe, dont la France, est
tombée. »
ALTERNATIVES ÉCONOMIQUES
« [...] Ce livre, clair et
ramassé, attire l'attention par la netteté de la question qu'il pose.
»
ESPRIT
« C'est l'événement de la rentrée. Le livre économique
de langue française qui marquera les esprits. »
PME
« Ce livre
n'est pas un plaidoyer contre le système capitaliste, mais un cri d'alarme
contre la forme actuelle du capitalisme : un capitalisme sans projet, qui ne
fait rien d'utile de ses milliards, n'investit pas et ne prépare pas
l'avenir. [...] La démonstration est claire et fondée : il ne s'agit pas
d'une d'une déclaration de principe, ni d'une critique idéologique, mais d'un
procès, chiffres à l'appui, solidement argumenté dans un langage accessible au
grand public. [...] Bref, voici un livre décapant sur les paradoxes internes du
capitalisme. »
ÉTUDES
« [...] Prenez donc la peine de lire cet
ouvrage exceptionnellement intéresssant, qui, sans calcul du énième degré ou
élucubrations savantes, vous permettra de comprendre avec une clarté rare que
nos politiques ont intérêt à vite trouver et proposer des alternatives humaines
et économiquement valables à la fois. Ou bien attendront-ils, le crachoir rempli
d'inepties entre leurs bras croisés, que le serpent du Capital ait fini de se
dévorer lui-même ? »
ZEITUNG VUM LETZEBUERGER VOLLEK
« Un régal
! »
L'HUMANITÉ
« Les profits améliorent en cascade le sort de
toute la société. [...]Le Capitalisme est en train de s'autodétruire, un
petit livre clair et percutant, soutient que ce n'est plus vrai.
»
L'HEBDO
« L'intérêt de cet ouvrage est donc de rappeler que
si il existe des distorsions importantes entre l'enrichissement des uns et les
difficultés des autres, aucune loi économique ne peut les justifier. Plus
encore, ces évolutions ne sont pas condamnées par les auteurs à partir d'un
simple souci de justice sociale (même si il ne semble pas absent) que l'on
pourrait trouver illusoire et dépassé au regard des "contraintes de la
mondialisation"; elles le sont parce qu'elle condamnent elles-mêmes les
appareils productifs de nos pays. On lira donc avec intérêt cet ouvrage qui tire
sa force de la modération de son propos et de l'intelligence des mécanismes
présentés. »
PARUTIONS.COM
« Livre très condensé mais
suffisant pour comprendre ce qui nous guette au nom de la mondialisation et du
capitalisme. »
INDYMEDIA.BE
0000-00-00 - PRESSE
Introduction
1. La mondialisation, une usine à profits
La caissière et le P-DG, ou le capitalisme qui marche sur la tête
Plus la croissance est molle, plus les profits explosent
L'impact des délocalisations
La pression à la baisse des salaires est contagieuse
Une désinformation durable du partage profits/salaires
2. Dans le piège à croissance faible
Royaume-Uni, Suède, Espagne : les contre-exemples au cercle vicieux des faibles salaires
Les salariés privés des gains de productivité
Un capitalisme sans projet est condamné à s'autodétruire
3. Augmenter le pouvoir d'achat, c'est nécessaire, mais insuffisant
Un nouveau « Grenelle des salaires » ?
Intérêt et limites des mécanismes d'intéressement et de participation
Pour un impôt négatif à la française
Déverrouiller la concurrence pour faire baisser les prix
4. Les risques cachés de la course aux profits
Le mythe des 15 % de rentabilité, ou la dictature du ROE
Des niveaux de rendement des fonds propres qui impliquent des risques cachés
Scandales financiers et P-DG éjectables
5. La quête désespérée du rendement
Le « mimétisme rationnel » des investisseurs
Les ravages du mimétisme : le cas de la crise asiatique de 1997-1998
Des banques centrales irresponsables
La dangereuse émergence de nouveaux instruments financiers
Les risques liés au levier d'endettement
6. Les réglementations entretiennent les dérives de la gestion à court terme
Des règles financières qui pénalisent les investissements à long terme
Un facteur aggravant : les nouvelles règles comptables
Conclusion.