Depuis la chute du Mur, la globalisation a déchaîné des forces d’autant plus indomptables qu’elles ne sont pas régulées de manière coopérative et qu’elles sont devenues le champ clos de tous les égoïsmes. En 2007, la crise des « subprimes » a mis en lumière l’extrême fragilité du système financier international : des milliers de milliards de dollars se sont évaporés en quelques jours. Cette crise, manifestation de la folie d’un monde où l’argent coule à flots, n’est sans doute que le premier signal annonciateur de plus grands bouleversements. Dans tous les domaines.
Car, expliquent les auteurs de cet essai aussi clair que précisément informé, le pire est à venir de la conjonction de cinq caractéristiques majeures de la globalisation : une machine inégalitaire qui mine les tissus sociaux et attise les tensions protectionnistes ; un chaudron qui brûle les ressources rares, encourage les politiques d’accaparement et accélère le réchauffement de la planète ; une machine à inonder le monde de liquidités et à encourager l’irresponsabilité bancaire ; un casino où s’expriment tous les excès du capitalisme financier ; une centrifugeuse qui peut faire exploser l’Europe.
Ce diagnostic lucide et sombre vaut aussi comme un avertissement aux responsables politiques et économiques, comme à tous les citoyens : des mesures radicales sont nécessaires pour enrayer la course folle de la globalisation, cette énorme machine à prendre du revenu aux uns pour le redistribuer aux autres.
Patrick Artus est directeur de la recherche de Natexis, professeur à l'École polytechnique et professeur associé à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne. Il a publié, avec Marie-Paule Virard, à La Découverte, deux livres à succès : Le Capitalisme est train de s'autodétruire (2005) et Comment nous avons ruiné nos enfants (2006).
Marie-Paule Virard, journaliste, a été rédactrice en chef du magazine Enjeux-Les Échos de 2003 à 2008. Elle a publié, avec Patrick Artus, à La Découverte deux livres à succès : Le Capitalisme est train de s'autodétruire (2005) et Comment nous avons ruiné nos enfants (2006).
« Si vous pensez que Joseph Stiglitz est un féroce critique de la
mondialisation, lisez donc le nouveau livre d'Artus et Virard. Dans un style
très Cassandre (dont on rappellera que le problème venait du fait que ses
prédictions - justes - n'étaient pas écoutées), les deux auteurs décrivent la
globalisation comme une machine inégalitaire qui emballe la consommation des
ressources rares. Elle dégrade la planète, inonde le monde de liquidités,
nourrit un casino financier producteur de risques et écartèle l'Europe qu'elle
menace de dislocation. Chapitre après chapitre, le constat revient: ces
processus sont à l'oeuvre, s'accroissent et réclament, pour être maîtrisés, une
coordination internationale des politiques publiques, sur laquelle on ne peut
compter. De ce décalage entre une mondialisation étatique restée à l'âge de
pierre et une mondialisation économique sans frein pourraient sortir les pires
scénarios d'affrontement. Le livre reste court en propositions politiques pour
remédier à la situation. Mais il appelle urgemment à se saisir du sujet.
»
ALTERNATIVES ÉCONOMIQUES
« En 2007, la crise du subprime a
mis en lumière la fragilité du système financier international: des milliers de
milliards se sont évaporés en quelques jours. Cette crise, manifestation d'un
monde où l'argent coule à flot, n'est sans doute que le premier signal
annonciateur de plus grands bouleversements. Patrick Artus et Marie-Paule Virard
expliquent dans leur essai que le pire est à venir. Leur diagnostic lucide et
sombre est aussi un avertissement aux responsables politiques et économiques:
des mesures radicales sont nécessaires pour enrayer la course folle de la
globalisation, cette machine à prendre du revenu aux uns pour le redistribuer
aux autres. »
LE FIGARO
« Voici un essai bien documenté et bien
écrit qui se lit comme un thriller. Sauf que la réalité dépasse la fiction:
inégalités croissantes,gaspillage des ressources, spéculation financière,
explosion du prix des denrées alimentaires et du pétrole, retour de l'inflation
! Les deux auteurs, Patrick Artus et Marie-Paule Virard, mettent à u les
soubresauts inquiétants de la machine infernale, sans vrai pilote, qu'est devenu
la mondialisation. Une période très instable faite de désordres, en rupture
totale avec les 50 dernières années de prospérité, risque de s'installer,
pronostiquent-ils. Il semble loin le temps où les chantres de la mondialisation
nous promettaient un monde meilleur. »
COURRIER CADRES
« Depuis
la chute du mur, la globalisation a déchaîné des forces d'autant plus
indomptables qu'elles ne sont pas régulées de manière coopératives et qu'elles
sont devenues le champ clos de tous les égoïsmes. En 2007, la crise des
"subprimes" a mis en lumière l'extrême fragilité du système financier
international: des illiers de milliards de dollars se sont évaporés en quelques
jours. Cette crise, manifestation de la folie d'un monde où l'argent couleà
flots, n'est sans doute que le premier signe annonciateur de plus grands
bouleversements. Dans tous les domaines. »
LE JOURNAL DE GIEN - LE BIEN
PUBLIC
« Les altermondialistes n'ont plus le monopole de la critique
de la mondialisation. Auparavant partisans d'une accélération des échanges, les
économistes les plus orthodoxes voient aujourd'hui la montée des périls; dans un
petit livre au style sans fioritures, Patrick Artus et Marie-Paule Virard
analysent les ressorts de la globalisation, et ses multiples dangers: elle mine,
le tissu social, attise les tentations protectionnistes, épuise les ressources
rares tout en réchauffant la planète, fabrique du risque financier, et menace de
faire exploser l'Europe. Faut-il revenir en arrière ? Ce n'est pas le propos des
auteurs qui mettent notamment en exergue le milliard de personnes sorties de la
pauvreté grâce à la mondialisation. En revanche, ils dénoncent l'absence
dramatique d'action collective des gouvernements, centrés sur des préoccupations
étroitement nationales, alors que les problèmes ne sont plus que mondiaux.
»
CHALLENGE
« Globalisation, un scénario catastrophe. "La
globalisation est une formidable machine inégalitaire." Tel est le constat sans
appel du dernier ouvrage de l'économiste Patrick Artus et de la journaliste
Marie-Paule Virard, qui fut longtemps rédactrice en chef d'Enjeux-Les Échos.
Ici, pas de discours anti-capitaliste, mais un "cri d'alarme" contre une
globalisation faite "d'instabilité, de désordres et de craintes de toutes
sortes" parce que "livrée à elle-même". [...] Sans jamais tomber dans le jargon
économique et avec pédagogie, les auteurs dressent un bilan en cinq points aussi
lucide que sombre: "inégalités croissantes, gaspillage des ressources,
spéculation financière, course absurde aux profits et implosion de l'Europe".
L'angélisme n'est pas leur fort ! Patrick Artus et Marie-Paule Virard
n'envisagent qu'une porte de sortie: la mise en place, d'urgence, d'une nouvelle
coopération internationale. »
SYNDICALISME HEBDO
« Après Le
capitalisme est en train de s'autodétruire (2005) et Comment nous avons
ruiné nos enfants (2006), Patrick Artus (économiste) et Marie-Paule Virard
(journaliste) tirent de nouveau la sonnette d'alarme. La mondialisation que
d'aucuns qualifiaient d'"heureuse", vire au cauchemar. Chiffres et faits
d'actualité à l'appui, ils montrent comment elle se transforme tout à la fois en
"machine" à produire des inégalités entre pays et au sein des pays (du Sud comme
du Nord), en "chaudron" qui consume les ressources rares, en "casino" où tous
les risques sont permis, en "moteur à implosion" pour le système monétaire
international, en "centrifugeuse" qui menace l'Union européenne d'éclatement...
»
ALTERNATIVES INTERNATIONALES
« Il y eut une
mondialisation heureuse. Devenue globalisation, elle nous promet une chaîne
infinie de souffrances économiques et morales. C'est cette chaîne dont
l'économiste Patrick Artus et la journaliste Marie-Paule Virard détaillent les
maillons. D'où un livre-Cassandre déduisant de la situation actuelle une
généralisation systématique des désastres. Terrible lucidité. »
LE
QUOTIDIEN DU MEDECIN
0000-00-00 - PRESSE
Un essai décapant qui met à jour la nature véritable de ce qu’il est convenu de désigner, par un néologisme euphémique, la "globalisation" - autrement dit le capitalisme financier, internationalisé et sans vergogne qui s’est imposé depuis 1989...
2008-09-14 - Aquilino Morelle - Non fiction
Introduction. Le dangereux tournant de la « seconde globalisation »
La fin de la « mondialisation heureuse »
Des forces centrifuges incontrôlées
L’urgence d’agir
1. Une machine inégalitaire qui mine le tissu social et attise les tensions protectionnistes
Inégalités accrues et destructions d’emplois
Tout va bien… jusqu’en 2006
Les chocs en cascade de la crise des subprimes
Les enjeux de la « seconde globalisation » et de la montée en puissance des pays émergents
Précarisation et pressions sur les salaires
Inégalités croissantes des salaires, scandale des working rich
Le défi des « fonds souverains »...
...et des tensions protectionnistes
2. Un chaudron qui brûle les ressources rares, encourage les politiques d’accaparement et accélère le réchauffement de la planète
L’envolée des prix du pétrole, emblématique des désordres annoncés
L’explosion de la demande chinoise de ressources rares
Impacts à long terme sur la croissance et l’environnement
Biens publics mondiaux et défis du réchauffement climatique
La bataille à venir pour les ressources rares
L’impossible développement durable ?
3. Une machine à inonder le monde de liquidités
Les racines du mal
Liquidité mondiale et créativité financière, les deux cornes d’abondance
Banquiers centraux, professionnels de la finance, régulateurs… tous « comploteurs » !
L’explosion des bulles, nouvel instrument de régulation ?
Une seule issue : le rééquilibrage des taux d’épargne
Déflation à la japonaise ou assèchement programmé de la liquidité ?
4. Un casino où s’expriment tous les excès du capitalisme financier
La course folle aux profits
Le « levier », outil indispensable des profits stratosphériques
Que fait la police… des marchés ?
Des règles comptables et prudentielles aux effets pervers
La machine à fabriquer les bulles tourne toujours
Une révision réglementaire ne peut être qu’internationale
5. Une centrifugeuse qui peut faire exploser l’Europe
Faute de fédéralisme fiscal et social, l’UE est mal armée face à la globalisation
Des politiques nationales de plus en plus divergentes
Asymétries franco-allemandes
L’appréciation de l’euro, un atout pour l’Allemagne
Une désindustrialisation de l’Europe ?
L’Union européenne, grande perdante de la globalisation ?
Conclusion. Les tendances insoutenables de la globalisation
Dangereuse conjonction
L’impératif d’une nouvelle coopération internationale
Scénario catastrophe
Glossaire.
Since the fall of the Berlin Wall, Globalisation has unleashed forces that are proving uncontrollable because unregulated by cooperative effort and because they are now the reserved domain of all types of egoism. The 2007 Subprime crisis highlighted the extreme fragility of the Global financial system - thousands of billions of dollars vanished into thin air in a matter of days - and is most likely only the first warning sign of greater cataclysms. The originality of this book is to show how the convergence of these centrifugal forces could lead Globalisation - this huge machine for taking income from some and redistributing it to others - to literally implode.
Patrick Artus is head of research at Ixis-CIB, a lecturer École polytechnique and associate lecturer at Paris-I-Panthéon-Sorbonne University. Marie-Paule Virard is editor in chief of the journal Enjeux-Les Échos. Together, they have published at La Découverte, two highly successful books: Le Capitalisme est en train de s’autodétruire (2005) and Comment nousavons ruiné nos enfants (2006), both of which have been re-edited in the series Découverte/Poche.