Pratique sociale très répandue dont la définition reste pourtant délicate, la corruption est devenue tardivement un objet d’étude pour les sociologues, les anthropologues, les économistes et les juristes. Quels sont les effets, positifs ou négatifs, de cet échange inégal entre des protagonistes privés et/ou publics ? Et peut-on déterminer les causes socioculturelles ou institutionnelles à l’origine de ces comportements ? Quels sont les avantages recherchés par les acteurs ? Comment le public réagit-il face à la médiatisation des affaires de corruption ? Enfin, quels sont les instruments déployés à l’échelle internationale pour lutter contre ces agissements ? Les réponses théoriques et empiriques des sciences sociales à ces interrogations éclairent un sujet auquel les citoyens à la recherche d’informations fiables portent une attention croissante.
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Détails techniques
Collection : Repères n°772 Parution : 06/01/2022 Format : EPub
ISBN papier : 9782707199515 ISBN numérique: 9782348073335
Françoise Dreyfus
Françoise Dreyfus est professeur émérite de science politique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre du Centre européen de sociologie et science politique (CNRS). Ses publications portent en particulier sur la bureaucratie, les réformes administratives et les institutions politiques. Elle a publié aux éditions La Découverte L'invention de la bureaucratie en 2000 et Sociologie de la corruption en 2022.
Table des matières
Introduction I. Une définition à géométrie variable Éléments d’une définition empirique Un système d’échanges ? - L’abus de pouvoir, caractéristique commune à toutes les formes de corruption ? - Encadré : Construction d’une définition de la corruption Patronage et clientélisme versus corruption Des instruments traditionnels au service du pouvoir politique - Encadré : L’assassinat du président Garfield par un solliciteur éconduit- Des frontières poreuses Limites des définitions juridiques Les délits constitutifs d’une atteinte à la probité- Encadré : Quelques lois relatives à la corruption en tant que délit pénal- Des pratiques acceptables ? II. Un objet d’étude pour les sciences sociales À la recherche des effets : les approches fonctionnalistes (et leurs critiques) Les fonctions latentes : intégration et mobilité sociale - Le courant « révisionniste » : développement et modernisation À la recherche des causes : approches socioculturelles et institutionnelles Déterminisme culturaliste ou logiques culturelles ? - Encadré : Logiques culturelles et corruption - Le système institutionnel en question III. Acteurs et enjeux La corruption administrative L’usager face aux services publics - Contourner l’application des politiques publiques La corruption politique S’attacher des électeurs - Encadré : Acheter les votes à Corbeil-Essonne - Financer les partis et les campagnes électorales La corruption, un instrument au service du secteur privé Intérêts privés contre intérêt public - Encadré : Réseaux d’influence aux États-Unis - Tout est bon pour assurer sa position sur le marché- Encadré : « Fluidifier les relations sociales » IV. Opinion publique et tolérance face à la corruption La médiatisation des scandales de corruption Des muckrakers aux lanceurs d’alerte - Les perceptions du public - Encadré : Scandales au Royaume-Uni Élus et électeurs face à la corruption Des acteurs tolérants - L’électeur rationnel ? V. La lutte contre la corruption Les dispositifs juridiques Injonctions internationales - Normes nationales évolutives - Encadré : Les dispositifs français de prévention de la corruption Les magistrats à la manoeuvre Indépendance ou contraintes ? - Mani pulite et ensuite ? Conclusion Repères bibliographiques.
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