2018-10-15 - Xavier de La Porte - BiblioObs
Un essai passionnant raconte comment Henry Howard Holmes a utilisé les innovations de la révolution industrielle pour construire de ses mains un véritable temple du meurtre. […] L'essai d'Alexandra Midal est court, vif et se garde bien d'établir des conjectures hasardeuses ou de romancer l'ensemble, mais les soixante-quinze pages qui le composent sont absolument fascinantes. D'autant qu'elles sont accompagnées d'un document pour le moins précieux, une traduction des confessions livrées par H. H. Holmes au Philadelphia Inquirer le 12 avril 1896, soit moins d'un mois avant qu'il ne soit exécuté par pendaison. […] Troublant jusqu’au bout.
2018-10-18 - Thomas Messias - Slate
Dans La Manufacture du meurtre, l’historienne du design Alexandra Midal explore la « part maudite » du design à travers la figure d’Henry Howard Holmes, tueur en série « designer de l’extrême ».
2018-11-07 - Sandrine Samii - Le Nouveau Magazine littéraire
Par son usage d’une installation fonctionnelle ultramoderne mais aussi par sa volonté de standardiser la mort, Homes est [aux] yeux [d’Alexandra Midal] l’un des pionniers de la société industrielle. Elle en tire un essai qui se lit d’une traite, La Manufacture du meurtre. Ni analyse psychologique ni récit d’épouvante, son ouvrage est une réflexion sur la face cachée de nos sociétés modernes.
2018-11-14 - Xavier de Jarcy - Télérama
Jack l'éventreur, le plus grand sériai killer de l'histoire? Sans aucun doute le plus célèbre, mais pas forcément le plus efficace. Car à côté de l'Américain Henry Howard Holmes, le Londonien ferait presque figure d'anatomiste dilettante. Mais pourquoi un livre sur un tueur en série dans cette section consacrée aux ouvrages sur le design et le bâti? Parce que pour Alexandra Midal, l'effroyable Holmes a élevé le meurtre au rang de l'architecture. Professeur en théorie du design à la HEAD-Genève et à l'ENSCI à Paris, elle explique tout au long de 100 pages palpitantes comment la maison qu'il fait construire en 1886 à Chicago a été pensée dans le seul but de tuer et de faire disparaître les corps. Et en quoi, dans la capitale de l'équarrissage industriel, cet abattoir dédié aux humains met déjà en pratique les théories fonctionnalistes des modernes.
2018-12-01 - Emmanuel Grandjean - Le Temps
Qualifié de premier serial killer américain, Henry Holmes avait construit, à la fin du XIXe, une immense maison à Chicago. Équipée des techniques les plus en pointe, il en avait fait une véritable usine à tuer. Dans son livre, la commissaire d’exposition dresse un parallèle entre ces meurtres en série, l’émergence du design moderne et de la production.
2018-12-08 - Sonya Faure - Libération Week-end
Ce livre n’est pas un récit criminel. Son auteure, professeure de design, resitue cette maison des horreurs dans son contexte. Chicago est la ville la plus moderne du monde, c’est le début du raccommodement gaz, à l’électricité. C’est aussi l’ère de la révolution industrielle et de la mécanisation des usines. Les procédés de Holmes renvoient aux théories fonctionnalistes émergentes et poussent la logique capitaliste à son comble. Un tueur, en somme, qui parle de son époque.
2019-03-01 - Arnaud Devillard - Sciences et avenir
Using the case of Henry Howard Holmes, who built a “murder castle” where he committed several dozen murders, Alexandra Midal invites us to reflect on the almost simultaneous emergence of the industrial revolution and the serial killer.
In her investigation she examines this almost simultaneous development. She describes the rationality of new production methods of which the assembly line and serial murder are two emanations.
Alexandra Midal is an ordinary professor of history and theory of design at the Haute École d’art et de design de Genève (Geneva University of Art and Design). Among her publications is Antidesign. Petite histoire de la capsule d’habitation en images (A short history of capsule living spaces in pictures) (Épithème, 2003).