Prix lycéen "Lire l'Économie" 2014
2014-06-01 - Christian Chavagneux - Alternatives économique
Revisiter l'économie du point de vue des femmes, c'est l'objectif de cet ouvrage. Première leçon de choses : le dilemme acheter ou louer. Prétexte à une analyse de l'inflation galopante de l'immobilier. Les deux enseignantes dispensent leurs cours sur les banquiers, qui ont besoin d'être remis au pas, la place des femmes dans l'économie, le poids des actionnaires dans les entreprises, ou l'éternel problème du pouvoir d'achat. Leur critique du traitement de la crise de l'euro ne les empêche pas de se prononcer pour la poursuite de cette « construction imparfaite mais précieuse ».
2014-06-07 - Liaisons sociales
Rigoureux sur le fond, cet ouvrage décortique ce que sont la bulle immobilière, les dépenses contraintes des ménages, ou le travail des banques centrales en temps de déflation. Autant de sujets complexes qui, sous leur plume, deviennent limpides, et parfois même amusants, tout en fournissant les références scientifiques nécessaires. Une jolie lecture d’été.
2014-07-03 - Anne-Marie Rocco - Challenges
Les auteurs, maitres de conférences en économie, veulent « intéresser davantage les femmes à l’économie » en changeant « de décor, de ton, d’approche », parce que cette discipline longtemps réservée aux hommes est « indispensable pour comprendre le monde ».
2014-07-04 - Marie Dancer - La Croix
Le modèle « Monsieur Gagnepain, Madame Aufoyer » a vécu. Les femmes ont massivement investi la vie économique au cours des dernières décennies ; elles sont désormais plus nombreuses que les hommes sur les bancs des universités, représentent 48 % de la population active en France et sont de plus en plus nombreuses à des postes de direction. Malgré cela, constatent Jézabel Couppey-Soubeyran et Marianne Rubinstein, l’univers économique est resté fondamentalement masculin, son langage et son habitus renforçant les inégalités entre hommes et femmes. Ces dernières ont moins de culture économique et financière que les hommes (y compris à niveau de diplôme équivalent), et généralement moins confiance dans leur capacité et leur légitimité à entrer sur le terrain de l’économie. Le chiffre roi, la forme ampoulée, et l’omniprésence des arguments d’autorité dans les discussions économiques jouent en défaveur des femmes. Actrices dominantes de la vie économique, par les choix qu’elles opèrent en matière de consommation et d’épargne, par leur travail ou leur place dans l’entreprise, elles s’en remettent cependant plus souvent que les hommes à leurs conseillers, à leurs banquiers ou à leur entourage pour prendre des décisions économiques. Prenant pour point de départ ce décalage gênant, les deux économistes affirment d’emblée la prétention du livre : se débarrasser des formules académiques et approches savantes au profit de questions simples, ancrées dans le réel mais néanmoins intimement liées à de grandes questions économiques, afin de « donner à l’économie sa part féminine ».
2015-03-27 - liens socio