2015-11-30 - Mathieu Dejean - Les inrocks.com
Florence Johsua explore les formes de ce combat anticapitaliste et révolutionnaire. Pour ce faire, elle a mené un long et patient travail d'observation et d'entretiens au sein de la LCR et suivi de près le lancement du Nouveau Parti anticapitaliste en 2009. Elle livre ainsi un tableau très fin des militants tout en mesurant leurs évolutions au fil des générations.
2016-02-01 - L'Histoire
Ce livre passionnant, issu d’une thèse de science politique, retrace l’histoire de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) en France, des années 1960 aux années 2000. Dans une perspective de sociologie historique, au croisement de la sociologie de l’engagement et de celle des partis politiques, Florence Johsua cherche à comprendre les mutations et les permanences d’une organisation partisane et du militantisme en son sein. Elle documente ainsi les transformations de l’engagement militant dans un courant plongé, depuis la fin des années 1970, dans une crise de longue durée. À partir du cas de la LCR, « il s’agit de rendre compte d’une aventure minoritaire et universelle : la contestation de l’ordre établi ».
2016-10-13 - Héloïse Nez - La Vie des idées
Dans son livre, Anticapitalistes. Une sociologie historique de l’engagement, rédigé à partir de sa thèse de doctorat soutenue en 2011, Florence Johsua éclaire de manière tout à fait passionnante la persistance en France, depuis mai 1968, d’un courant anticapitaliste. Entendant « redonner de la voix » (p. 10) aux militants mobilisés en faveur d’une cause minoritaire et universelle, l’anticapitalisme, l’auteure analyse les ressorts de l’engagement à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), créée en 1966 et auto-dissoute en 2009 pour être remplacée par le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Pour ce faire, l’étude combine sociologie de l’engagement et sociologie des partis politiques – ce qui permet à la fois de travailler sur des trajectoires individuelles, de retracer des générations militantes et de saisir les évolutions organisationnelles – et mêle analyses quantitative et qualitative grâce à une enquête ethnographique et quarante-cinq entretiens biographiques. La focale choisie, les nombreux questionnements de l’auteure tout comme la richesse du matériel d’enquête font que l’on apprend dans ce livre quasiment tout, ou presque, d’une organisation partisane jusqu’alors délaissée par l’historiographie. (…)
2016-10-24 - Vanessa Codaccioni - Revue française de science politique