Entre 1990 et 2005, l’Asie a vu le nombre de « femmes manquantes » passer de 100 millions à 163 millions : toutes ces absentes sont des petites filles qui n’ont pas pu naître, qui ont été tuées à la naissance ou qu’on a laissées mourir en bas âge.
L’Asie rejette les filles au nom de préjugés liés à l’honneur, de croyances religieuses et de plus en plus, de calculs économiques qui font des garçons un investissement pour l’avenir et des filles une charge. En Inde, par exemple, la dot nécessaire à leur mariage en fait un insupportable fardeau financier. Echographie et avortement sont donc utilisés à grande échelle pour se débarrasser des ftus féminins, tandis qu’infanticides et abandons de bébés filles sont loin d’avoir disparu.
Fruit d’une longue enquête de terrain, ce livre rend compte de cette impressionnante réalité. Bénédicte Manier relate l’élimination organisée des petites filles et ses répercussions, en particulier en Inde : femmes obligées d’avorter, célibataires ne trouvant plus d’épouses, fiancées vendues et « partagées » entre plusieurs hommes…
Cette nouvelle édition, enrichie d’une postface dévoilant les données les plus récentes, décrit l’émergence en Asie d’une génération de plusieurs dizaines de millions d’hommes seuls. Et ce déficit de femmes, inédit dans l’histoire de l’humanité, aura des conséquences sociales difficiles à imaginer…
Bénédicte Manier est journaliste, spécialisée dans les droits sociaux, le développement et les transformations sociales. Elle a effectué de nombreux reportages de terrain dans plusieurs pays et notamment en Asie. Elle est également l’auteur de Le travail des enfants dans le monde (La Découverte, 2003 ; Poches/Essais 2008).
« "Quand les femmes auront disparu": c'est le titre d'un nouveau livre
sur l'un des plus gros scandales démographiques de l'Histoire. Ça se passe en
Asie, mais ça nous concerne tous. »
FEMME ACTUELLE
« Son livre
offre une synthèse claire, pédagogique, et nuancée, de ce que l'on doit savoir
sur le sujet; il pose aussi la question évidemment capitale: et demain, que se
passera t-il ? »
LE MONDE DE L'ECONOMIE
« L'enquête de
Bénédicte Manier sur l'élimination des filles en Asie est une bonne nouvelle
pour les catherinettes: avec 100 millions d'hommes de plus que de femmes, le
sous-continent indien est une mine de célibataires. Mais, une mauvaise pour
l'avenir de l'humanité: l'accés au développement est loin d'endiguer
l'extermination des dames. »
CHARLIE HEBDO
« Un livre au titre
provocateur, "Quand les femmes auront disparu ", analyse pourquoi l'Asie compte
100 millions de femmes de moins que d'hommes, en raison de l'élimination de
petites filles avant, ou parfois aprés, la naissance. »
DNA
«
Bénédicte Manier, journaliste à l'AFP, montre dans cet ouvrage que si ce
tragique processus, objet également d'un documentaire diffusé sur Arte le 24
octobre, trouve son origine dans les préjugés ancestraux contre les filles, il
apris une ampleur nouvelle dans les dérnières décennies.
»
AFP
« La malédiction de naître fille, en particulier en
Chine, en Inde et au Pakistan. »
LA REPUBLIQUE DU CENTRE
« En
Inde, en Chine, à Taïwan ou en Corée du Sud, on pratique la séléction prénatale
à grande echelle pour ne garder que les garçons. Après 25 ans de cette pratique,
les femmes manquent. Et elles en font encore les frais. »
HUMANITÉ
DIMANCHE
« Chiffres et témoignages à l'appui, cette enquête fouillée
laisse deviner les conséquences tragiques d'une telle fracture démographique:
trafic de femmes, viols, polyandrie... »
FAMILLE CHRETIENNE
«
Bénédicte Manier nous fait découvrir un univers où des femmes avortent en série
dans l'attente d'un mâle, où l'on abandonne les nouveau-nés quand on ne les
étouffe pas dans un sac plastique, où des crèches accueillent 70 fillettes pour
100 garçons. »
SCIENCES HUMAINES
« Enrichi de témoignages de
terrain et offrant des données chiffrées, ce livre montre clairement les causes
de la fracture démographique. »
ALTERNATIVES INTERNATIONALES
«
"Cent millions de femmes manquent en Asie". Bénédicte Manier, journaliste
spécialisée dans les transformations sociales, explore les raisons de ce rejet
collectif des petites filles. Tradition patriarcale, coût financier de la dot
notamment transforment, depuis des siècles, la naissance d'une fille en un
fardeau, celle d'un garçon en un cadeau du ciel. Avec l'arrivée de léchographie
en 1979, l'infanticide actif ou passif a, sans disparaître, souvent laissé la
place à un avortement séléctif. Dopé par le détournement des techniques
de connaissance prénatale du corps médical, qui en fait un "business
florissant", le déficit de filles s'est creusé depuis vingt-cinq ans , amenant
l'utilisation du terme "foeticide". De l'Inde à la Chine, en passant par le
Pakistan, l'Afghanistan et le Bangladesh, etc..., l'auteure analyse les
conséquences politiques et sociales de cette fracture démographique jamais
observée dans l'histoire. »
LE MONDE DIPLOMATIQUE
« Ce document
traite de l'élimination organisée des petite filles et ses répercussions sur la
société indienne. L'auteure estime que l'Asie sera confrontée, dans l'avenir, à
une fracture démographique et qu'elle verra apparaître une population de
plusieurs dizaines de millions d'hommes célibataires. Elle explique les
conséquences sociales qui bouleverseront la région la plus peuplée du monde.
»
SITE DE L'EMISSION «SUR LES DOCKS» - FRANCE CULTURE
«
Bénédicte Manier vient de publier un livre remarquable, Quand les femmes
auront disparu , consacré comme l'indique son sous-titre à
"l'élimination des filles en Asie". Elle y fait le point sur cette dérive qui
affecte non seulement l'Inde mais encore le Bangladesh, le Pakistan et la Chine.
Documenté, impressionnant, c'est actuellement la référence sur la question.
[...] La lecture de son livre est vraiment indispensable a qui veut mieux saisir
la dérive eugenisme de toute l'Asie. »
ELLE
« La journaliste
Bénédicte Manier, spécialisée dans les droits sociaux, le développement et les
relations sociales, propose avec cet ouvrage une enquête fouillée sur un
phénomène sous-médiatisé au regard du scandale qu'il constitue et de
l'énormité de ses conséquences: l'élimination des filles, avant et après la
naissance, en Inde, en Chine, mais aussi en Corée du Sud et à Taiwan. La force
de l'ouvrage réside essentiellement dans la perspective très large adoptée par
l'auteure, qui souligne à la fois les régularités observées dans cette vaste
aire géographique, et les multiples dimensions du "rejet collectif des petites
filles en Asie". »
TRAVAIL, GENRE ET SOCIÉTÉS
« Comment les
pays dits émergents, la Chine et surtout l'Inde, une démocratie, peuvent-ils
continuer à "éliminer" les petites filles ? Or, ce phénomène de "rejet" des
filles même après la naissance, ne cesse de prendre de l'ampleur, dans toute
l'Asie. C'est ce que confirme Bénédicte Manier dans Quand les femmes auront
disparu. Les préjugés, les croyances, les considérations financières - les
garçons gagneront mieux leur vie et sont donc plus rentables -, autant de
raisons pour que le nombre de "femmes manquantes" ait augmenté de 65 % en quinze
ans. Consciente du décalage de ces traditions avec la modernité qu'elle veut
afficher, l'Inde a crée en 2008 une allocation de 3200 euros versée à chaque
famille qui accepte de déclarer sa fille à la naissance, de l'éduquer jusqu'à 18
ans, et de ne pas la marier de force. »
LE PROGRÈS
0000-00-00 - PRESSE
Remerciements
Introduction. 100 millions de femmes manquent en Asie
1. Les filles, ce « fardeau ancestral »
L'Asie et ses filles : un désamour qui date de plusieurs siècles
Des sociétés patriarcales, souvent violentes
Une question d'honneur
Les mariages précoces ou comment se débarasser des filles
Mettre au monde une fille : un risque parfois mortel
Une charge avant tout financière
Le mariage, au centre de la spirale consumériste
La dot, une coutume ancienne dévoyée jusqu'au crime
Un effet paradoxal du développement
Les filles, osbtacle à la prospérité des classe moyennes
Les garçons, un investissement utile aux familles
Un des effets de la matenité choisie
2. Comment les filles disparaissent
Le détournement des techniques médicales
Un business lucratif pour les cliniques privées
Les femmes, des « machines à faire des garçons »
Un nombre élevé d'avortements clandestins
L'infanticide et l'abandon des filles n'ont pas totalement disparu
« Maintenant, meurs et envoie-nous un frère »
L'infanticide « lent »
Les filles, 90 % des enfants abandonnés
Des sanctions encore insuffisantes
Des pouvoirs pulics actifs, mais dépassés
L'impunité globale du corps médical
3. L'Asie, le continent le plus masculin du monde
Une génération féminine amputée
En Inde, des villes et des villages plus masculins
En Chine, moins de soutien pour la moitié du ciel
Taïwan, Corée du Sud, Pakistan, Géorgie,...
Vers des millions d'hommes célibataires
À la recherche d'épouses
Demain, un marché du mariage perturbé
4. Le prix à payer pour les femmes : violences et trafic
La marchandisation des épouses
Fiancées à vendre : 10 000 roupies, 50 000 roupies...
La tentation de la polyandrie
Violences sexuelles et prostitution en hausse
Une hausse remarquée des viols
L'essor de l'exploitation sexuelle
Une société indienne globalement peu réactive
Des ONG actives sur le terrain mais peu écoutées
Des condamnations politiques, religieuses et médicales sans grand effet
5. Et demain ?
Un monde plus masculin
Des sociétés déstabilisées de l'intérieur
Des effets sur le reste de la planète ?
Demain, le choix d'un bébé par les biotechnologies
Le marché prometteur de la sélection high-tech
Un débat éthique, moral et juridique
Quelles solutions ?
Lutter contre la tyrannie de la dot
Éliminer les inégalités, pas les femmes
Mobiliser la société, changer les mentalités
Conclusion. Pour l'Asie, un saut dans l'inconnu
Postface
163 millions d'absentes
Bibliographie.