Edward Bernays (1891-1995), neveu de Sigmund Freud émigré aux États-Unis, fut l’un des pères fondateurs des « relations publiques ». Conseiller pour de grandes compagnies américaines, Bernays a mis au point les techniques publicitaires modernes. Au début des années 1950, il orchestra des campagnes de déstabilisation politique en Amérique latine, qui accompagnèrent notamment le renversement du gouvernement du Guatemala, main dans la main avec la CIA.
2007-10-11 - Evene
Un passionnant Propaganda, de l'Américain Edward Bernays, énonçant les grands principes de la manipulation mentale de masse. Un document révélant que la propagande politique moderne a bien vu le jour au coeur d'une démocratie libérale.
2007-10-11 - Regards
Un bouquin qui donnera envie à ceux qui ne le sont pas encore de devenir des résistants à l'agression publicitaire.
2007-10-11 - La Décroissance
Propaganda est le témoignage des efforts accomplis par une certaine élite pour limiter la conscience sociale du peuple.
2007-10-11 - Force Ouvrière Hebdomadaire
Neveu de Sigmund Freud, diplômé d’agronomie et journaliste occasionnel, Edward Bernays fut un personnage haut en couleurs, qui prodigua ses conseils à de nombreuses entreprises et orchestra maintes campagnes d’opinion, aux États-Unis comme en Amérique latine. Avec Propaganda, il signa un volume mince et incisif, qu’un regard trop pressé qualifierait de cynique. Bernays part d’un constat simple : l’avènement de la société démocratique oblige les classes dominantes à inventer des formes originales de persuasion, afin d’influencer l’opinion des « masses ». Industriels du velours ou militantes féministes, politiciens va-t-en-guerre ou clubs de bridge : partout, des « hommes de l’ombre » et des « minorités intelligentes » essaient d’emporter l’adhésion du plus grand nombre. Exemples à l’appui, Bernays mobilise donc les acquis des sciences humaines, notamment de la psychologie et de la psychanalyse, pour dessiner les contours d’un « prosélytisme actif ». Une « nouvelle propagande » dont les modalités sont inséparables de notre modernité politique : « Cette structure invisible qui lie inextricablement groupes et associations est le mécanisme qu’a trouvé la démocratie pour organiser son esprit de groupe et simplifier sa pensée collective. Déplorer l’existence de ce mécanisme, c’est vouloir une société telle qu’il n’y en a jamais eu et qu’il n’y en aura jamais », prévient-il.
2007-10-25 - Jean Birnbaum - Le Monde
Ce livre devrait être inscrit au programme de tous les lycéens. Sa valeur civique serait au moins égale à celle de la lettre de Guy Môquet. La lecture et le commentaire à voix haute de l'ouvrage d'Edward Bernays, tranquillement sous-titréComment manipuler l'opinion en démocratie, serait une oeuvre de salut public.
2007-10-25 - Jean-Sébastien Stehli - L'Express
La profession de foi de l'auteur est claire, partisan d'une "gouvernance de l'ombre" en régime de démocratie sous contrôle. "Créer du besoin, du désir et créer du dégoût pour tout ce qui est vieux et démodé" fut un de ses leitmotivs. "Fabriquer du consentement", "cristalliser les opinions publiques", tel sont ses mots d'ordre. "Dompter cette grande bête hagarde qui s'appelle le peuple." Un illustre inconnu ce Bernays ? Pas du tout, c'est l'inventeur des techniques de communications modernes. Avec une préface de Normand Baillargeon.
2013-11-22 - L'Humanité
Préface. Edward Bernays et l'invention du « gouvernement invisible », par Normand Baillargeon - Bibliographie - 1. Organiser le chaos - 2. La nouvelle propagande - 3. Les nouveaux propagandistes - 4. La psychologie des relations publiques - 5. L'entreprise et le grand public - 6. La propagande et l'autorité politique - 7. La propaganbe et les activités féminines - 8. La propagande au service de l'éducation - 9. La propagande et les œuvres sociales - 10. L'art et la science - 11. Les mécanismes de la propagande.