Vingt-cinq ans de sida. Peut-on imaginer pire anniversaire, alors qu’aucun vaccin ne se profile à l’horizon et que, chaque année, les pires prévisions se confirment ? Le sida touche aujourd’hui près de 40 millions de personnes dans le monde, et fait chaque année près de 3 millions de victimes. Depuis près de vingt-cinq ans Éric Favereau suit le sida comme journaliste à Libération. Et vit au jour le jour les mystères des premiers temps, l’inquiétude qui grandit, la panique qui s’installe, puis les malades qui refusent la fatalité. Pour rendre compte de ce qui n’est pas une histoire, mais une guerre de tous les instants, une résistance contre un virus qui s’attaque au plus intime de l’individu, Éric Favereau a choisi de restituer ici la chaîne humaine qui s’est construite dans cette lutte. À partir d’une dizaine d’entretiens, ou de dialogues, réalisés tout au long de ce quart de siècle avec des acteurs clés de cette lutte (chercheurs et médecins, politiques, militants…), il donne à voir tous ces gestes, anonymes ou spectaculaires, qui, à force de se répéter, ont fini par bâtir une réponse collective. Dans l’histoire de l’humanité, jamais une maladie n’avait suscité pareille riposte. Il y a des visages, il y a des moments... ahurissants. Séparés les uns des autres, ce ne seraient que miracles, jolis coups d’épée dans l’eau. Rassemblés, ils ont la force et la fragilité d’une dune.
Éric Favereau, journaliste à Libération depuis 1981, longtemps responsable de la rubrique Médecine, est aujourd’hui chef du service Société. Il est notamment l’auteur de Chambres ouvertes : 90 jours avec des malades du sida (Balland, 1988), Le silence des médecins (Calmann-Lévy, 1993), Le premier qui dit la vérité. Entretien avec Bernard Kouchner (Robert Laffont, 2002).
« Eric Favereau raconte vingt-cinq ans de lutte acharnée contre cette
pathologie responsable de 25 millions de morts, menée par des médecins et des
personnalités du monde associatif. On redécouvre l'émotion d'un jeune médecin
inconnu, Willy Rozenbaum, apprenant à la lecture d'une revue médicale américaine
le 5 juin 1981 que quelques hommes jeunes, entre 29 et 36 ans, homosexuels, sont
atteints pour la première fois d'une pneumonie atypique à Los Angeles. [...] On
mesure l'inertie coupable de certaines administrations. À lire pour tout savoir
sur une maladie qui se banalise, à tort. »
LE PARISIEN
« En un quart de siècle, le sida a tué plus de 25 millions de personnes. Et
continue. Plus qu'une pandémie : une "forme incubée de mondialisation",
comme le dit Daniel Defert dans la postface. Il y a, certes, de quoi désespérer.
Mais aussi des raisons, même déraisonnables, de montrer toutes les casemates qui
ont été construites pour faire face, et les "chaînes humaines" de
solidarité qui se sont bâties dans la lutte. C'est ce que fait ici, à partir
d'une douzaine d'entretiens menés avec les acteurs de ce combat, Éric Favereau.
»
LIBÉRATION
« Au travers de douze entretiens, certains anciens, d'autres plus récents,
[Éric Favereau] tente de restituer les ressorts d'une guerre au long cours dans
laquelle se sont trouvés impliqués des milliers d'hommes et de femmes
volontaires. Des milliers de gestes, séparés les uns des autres, qui auraient pu
"s'apparenter à des coups d'épée dans l'eau" mais qui, mis ensemble, ont
eu et "ont la force et la fragilité d'une dune". »
LE QUOTIDIEN DU
MÉDECIN
« Ce livre très vivant et très humain, qui restitue
aussi bien le quotidien que les grands événements de la maladie, est
véritablement captivant. »
LES ÉCHOS
« Éric Faverau nous offre ici un livre d'entretiens, jamais lourd, mais riche
en détails. Il est passionnant de connaître le fin mot d'histoires dont on
ignorait souvent les dessous, à l'époque où elles se déroulaient. Mais le
journaliste ne se contente pas d'un balayage historique du sida par ses
principaux acteurs, il recueille aussi des témoignages sensibles et lucides sur
ce qu'ont été pour les uns et les autres Nos années sida. »
LE
GÉNÉRALISTE
« Spécialiste de la médecine au quotidien LIbération, Éric Favereau est l'un
des journalistes qui connaît le mieux l'épidémie du sida. Cela fait maintenant
plus de vingt ans qu'il suit le développement de cette maladie singulière,
devenue l'une des plus grandes catastrophes sanitaires qu'ait connues
l'humanité. Vingt ans aussi qu'il raconte la vie des personnes touchées. Leur
douleur et leur force, leurs doutes et leurs colères, leur détermination aussi
dans ce combat contre le virus. Dans cette "guerre de tous les instants"
dont Éric Favereau retrace le cheminement en interrogeant quelques acteurs clés
de la lutte contre la maladie. »
LA CROIX
« Éric Favereau suit le sida depuis vingt-cinq ans. [...] De Françoise
Barré-Sinoussi, la première à avoir détecté le virus début 1983, à Michèle
Barzach, "le meilleur ministre de la santé sur le sida" ou Didier
Lestrade, militant historique et fondateur d'Act up... l'auteur donne à lire de
véritables rencontres, loin de conventionnels entretiens.
»
REGARDS
« C'est un terrifiant anniversaire célébré par ce livre. Voilà donc une
génération que le virus VIH se répand à la surface du globe, transformant
l'anecdotique "cancer gay" des premiers articles parus à la mi 1981, en une
pandémie impitoyable. [Éric Favereau] parvient à rendre compte, avec beaucoup
d'humanité, et souvent de façon bouleversante, du combat individuel autant que
collectif qui selivre chaque jour contre la maladie. »
SCIENCES ET AVENIR
« Éric Favereau [...] vient nous offrir un éclairage nouveau sur cette
épidémie, en écrivant enfin de manière dépassionnée, grâce au poids du temps,
l'histoire de ce virus des temps modernes figé encore pour longtemps
malheureusement dans nos préoccupations sanitaires. Éric Favereau aime poser des
questions, beaucoup de questions, parfois très basiques. Ce qui permet de rendre
particulièrement limpide l'histoire d'une épidémie qu'il fait raconter sous
forme d'entretiens à ceux qui l'ont vécue et qui la vivent encore. »
LE
FIGARO
« Tous. Ils y sont tous : Françoise Barré-Sinoussi, codécouvreuse du VIH,
Daniel Defert et Didier Lestrade, militants historiques, Michèle Barzach, ancien
ministre de la santé et bien d'autres -des chercheurs, des politiques, des
médecins. Une dizaine au total, qui tous ont compté dans la lutte contre le
sida. Éric Favereau a eu la bonne idée de mener avec eux une série d'entrevues.
Le résultat, c'est un livre riche, dense et passionnant : Nos années
sida. »
L'EXPRESS
« L'ouvrage qu'Eric Favereau
consacre à cette question (le sida) donne la parole tant aux acteurs de premier
plan qu'à d'autres, plus anonymes, les uns et les autres témoignant avec
beaucoup d'intensité et d'humanité. »
LIEN SOCIAL
0000-00-00 - PRESSE
Introduction
I. Face à l'inconnu, les chercheurs
1. Françoise Barré-Sinoussi et la découverte du rétrovirus
2. David Klatzmann et la rude liberté du chercheur
3. Jean-Baptiste Brunet, l’homme blessé des années sida
II. Une réponse inédite
4. Daniel Defert, du deuil à la lutte
5. Michèle Barzach, une ministre médecin face au sida
III. Vivre et lutter
6. Elizabeth Da Paz, vivante à tort et à travers
7. Anne Coppel, la « fée méthadone »
8. Frédéric Edelmann, la fatigue de tant d’années
9. Didier Lestrade, la colère intacte de l’activiste
10. Arnaud et Hugo : la plus belle histoire d’amour
Épilogue :Peter Piot, les regrets et espoirs du directeur d’Onusida
Postface : Le sida, forme incubée de la mondialisation, par Daniel Defert.
It is twenty-five years since AIDS first came to our notice. A sad anniversary and still there is no vaccine in sight. Journalist Eric Favereau speaks of those researchers, doctors, politicians, militants, and others, who, every day, are fighting this illness. Through these extensive interviews, we hear these individual voices merge together and begin to form a collective answer. A very moving book.
Éric Favereau is a journalist at Libération since 1981. Formerly in charge of the Medical column, he now heads the Social issues department. He is the author of Chambres ouvertes : 90 jours avec des malades du sida (Balland, 1988), Le silence des médecins (Calmann-Lévy, 1993), Le premier qui dit la vérité. Entretien avec Bernard Kouchner (Robert Laffont, 2002).