2018-08-23 - Christiane Taubira - L'OBS
Njinga. Histoire d'une reine guerrière fait l'effet, en regard, d'un brusque retour sur terre. Du réel, enfin ; c'est-à-dire de l'histoire, précise, ample, gouvernée par rien d'autre que le désir de « retrouver toute [la] complexité » de cette femme, comme l'écrit Linda M. Heywood, professeure à l'université de Boston, qui signe ici la première biographie rigoureuse d'une reine si longtemps abandonnée aux rêveries.
2018-09-07 - Florent Georgesco - Le Monde
Il a fallu sept ans à Linda M. Heywood, professeure d'histoire à l'Université de Boston, spécialiste de l'Afrique et de sa diaspora, pour collecter des archives dignes de ce nom. Entreprise longue, donc, et audacieuse, qui repose sur une véritable traque de Njinga, tant sa lutte contre le colonialisme portugais l'a contrainte à fuir son royaume, le Ndongo (l'actuel Angola), et à guerroyer contre les occupants.
2018-09-27 - Yannick Ripa - Libération
Face à la prédation triangulaire qui déporta jusqu'à quinze mille personnes par an vers le Brésil, Njinga Mbande fut l'âme de la résistance aux envahisseurs portugais au XVIIe siècle en Angola. Écrite par une spécialiste de l'histoire du continent africain, cette biographie restitue son parcours guerrier et souverain, reconstitué à partir de sources orales du peuple mbundu et d'archives de la Compagnie de Jésus en Angola. À la différence de nombreuses icônes de l'antiesclavagisme et de l'anticolonialisme, cette figure est irrécupérable, tant elle transgresse les règles de la guerre et du genre : diplomate avisée, convertie au christianisme pour négocier avec les capitaines portugais dont elle maîtrise la langue, elle fait commerce d'esclaves et se joint à la secte cannibale des Imbangala pour rallier ses sobas (vassaux) indécis du royaume du Ndongo ; scandaleuse, car rebelle aux rôles sexués importés, elle entretient un harem d'hommes et de femmes. Mémoire populaire de cette résistance, les danseuses des écoles de samba se présentent aujourd'hui encore comme les héritières de « Njinga, rainha de Angola ».
2018-11-05 - André Priou - Le Monde diplomatique
Au-delà de la personne de Njinga et de son fantastique parcours, au-delà du mythe, l’historienne Françoise Vergès souligne dans sa préface que l’ouvrage nous permet de distinguer plusieurs types d’esclavage selon les pratiques africaines et européennes.
2018-11-22 - Nicolas Mathey - l'Humanité