Les économistes pensent que les règles de fonctionnement du capitalisme s'imposent à tous les pays, et d'autant plus du fait de la mondialisation des marchés (financiers et commerciaux) et de la disparition du modèle soviétique. Mais n'y a-t-il qu'une forme de capitalisme ? Les observateurs ont montré les différences entre l'Europe d'une part et les États-Unis et le Japon d'autre part ; et le capitalisme rhénan, lui-même, se révèle très diversifié en Europe : entre la social - démocratie suédoise et le nouveau libéralisme britannique, l'Allemagne continue à gérer son économie par consensus sous la houlette de la Bundesbank, la France reste attachée à un rôle dominant de l'État et la troisième Italie vient d'inventer un fonctionnement en réseaux de production très performants. En fait, le capitalisme des économistes n'est qu'une abstraction et chaque pays dispose d'une marge de manuvre, d'interprétation et surtout de mise en uvre et d'institutionnalisation. Ces différences vont-elles se perpétrer ou la mondialisation en aura-t-elle raison ? Les auteurs de ce livre, économistes et sociologues, ont chacun leurs réponses.
Colin Crouch, professeur d'institutions sociales comparées, Institut universitaire européen de Florence et Fellow et Trinity College, il a travaillé sur les organisations syndicales, les relations industrielles en Europe occidentale, la formation professionnelle et la structure sociale des pays européens occidentaux.
Wolfgang Streeck est codirecteur du Max Planck Institut für Gesellschaftsforschung, Cologne, spécialiste des questions de sociologie de l'économie et du travail.
" La distinction entre capitalismes rhénan et anglo-saxon est dépassée par le tout libéral, qui juge les institutions économiques porteuses de rigidité et d'inefficacité. Quid de cette croyance ? Un groupe d'experts a radiographié les différents capitalismes et démontré que capitalisme et culture se conjuguent pour créer des schémas variés. "
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