L'ǝnvers des faits : Une nouvelle collection en sciences humaines

Plus que jamais, les sciences sociales doivent jouer leur rôle de « poil à gratter », qui les rend si fécondes. Contre l'essayisme et l'académisme, il y a aujourd'hui urgence à défendre une certaine idée des sciences sociales qui allie créativité et combativité, imagination et vigilance sociologiques. En proposant des travaux originaux fondés sur des données ethnographiques, statistiques ou archivistiques, « L'envers des faits » entend éclairer les grands débats contemporains pour remettre à l'endroit des réalités sociales trop souvent pensées à l'ǝnvers.

 

La collection, dirigée par Stéphane Beaud, Paul Pasquali et Fabien Truong, privilégie le croisement des méthodes et des récits, la richesse et la diversité des matériaux recueillis, l'inventivité des questionnements, la capacité à investir autrement des terrains connus ou à entrer de plain-pied dans ceux qui le sont moins. Elle met à l'honneur des enquêtes de première main, à la fois exigeantes et réflexives, aux résultats solides et accessibles.

 

Penser l'ǝnvers des faits, c'est donner à voir les ressorts les mieux dissimulés du monde social, en restituant toute son épaisseur humaine. C'est revisiter ces faits qui semblent déjà « tout faits » pour aller à rebours des représentations ordinaires. C'est, en définitive, une invitation à pénétrer dans l'envers du décor de l'enquête. Là où se font et se défont, pas à pas, les hypothèses, les traces, les preuves.

 

 

Premier titre à ouvrir cette collection : Jeunesses françaises de Fabien Truong

 

Ancien prof de lycée du « 9-3 », Fabien Truong a accompagné sur dix ans – des émeutes de 2005 à la tragédie Charlie Hebdo  –  une vingtaine d’anciens élèves après leur bac.

Tour à tour prof, enquêteur, témoin et confident, il dresse ici le portrait tout en finesse de la jeunesse des banlieues populaires.


Loin des clichés médiatiques, du fatalisme politique et du catastrophisme de la « désintégration sociale », Jeunesses françaises montre comment s’opère au quotidien sa dilution dans la société française.

 

 

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