Journée internationale des droits des femmes : notre sélection

Ce dimanche 8 mars aura lieu la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. De Trouble dans le genre de Judith Butler à Sorcières de Mona Chollet, La Découverte a publié de nombreux ouvrages résolument féministes, ouvrant de nouvelles voies d'émancipation.

Sans être exhaustifs, nous pouvons citer Ceci est mon sang d'Élise Thiébaut sur le tabou des règles, Le Français est à nous ! de Maria Candéa et Laélia Véron portant notamment sur l'enjeu d'une dé-masculinisation de la langue française, Se défendre d'Elsa Dorlin au sujet de l'auto-défense féministe, Ce à quoi nous tenons de l'écoféministe Émilie Hache, Les faiseuses d'histoire de Vinciane Despret et Isabelle Stengers à propos de la place des femmes dans le monde du savoir et des idées, Jouir de Sarah Barmak sur l'exploration du plaisir féminin, ou encore Le genre du capital des sociologues Céline Bessière et Sibylle Gollac, un travail de recherche de longue haleine sur l'appropriation masculine du capital au sein de la famille.

Dans une perspective intersectionnelle, nous pouvons vous suggérer le livre Les couleurs de la masculinité, premier livre traduit en français de Maria Viveros Vigoya, ou plus récemment, Le Triangle et l'Hexagone. Réflexions sur une identité noire de Maboula Soumahoro. Sans oublier bien sûr, le manifeste Féminisme pour les 99% écrit par trois organisatrices de la grève féministe internationale. 

Quelques citations issues de certains de ses livres : 

« Tandis que le travail féminin participe activement à la production et à la reproduction de la richesse des familles, le capital au XXIe siècle reste résolument masculin » (Le genre du capital, Céline Bessière et Sibylle Gollac) 

« Le féminisme libéral est un alibi parfait pour le néolibéralisme. Il permet aux forces qui défendent le capitalisme de passer pour "progressistes" en dissimulant, derrière une rhétorique d'émancipation, leurs politiques régressives » (Féminisme pour les 99%, Cinzia Arruzza, Tihi Bhattacharya, Nancy Fraser) 

« Le temps est peut-être venu de reprendre enfin le pouvoir sur nos vies et de réhabiliter le sang menstruel en créant nos propres règles » (Ceci est mon sang, Élise Thiébaut) 

« L'intersectionnalité n'est pas un mythe » (Le Triangle et l'Hexagone, Maboula Soumahoro)  

« Ne jamais oublier que ce monde oblige à lutter, que rien n'y est "normal", et ne jamais arrêter de penser ensemble, de cultiver l'insoumission, y compris à nos propres évidences, les unes avec les autres, par les autres et grâce aux autres, n'est-ce pas d'ailleurs le sens même de cette aventure sans cesse à reprendre qu'est le féminisme ? » (Les faiseuses d'histoires, Vinciane Despret et Isabelle Stengers) 

« Si les chasses aux sorcières ont particulièrement visé des femmes âgées, c'est parce que celles-ci manifestaient une assurance intolérable » (Sorcières, Mona Chollet)