Faut-il adjurer les Français d'épargner davantage pour favoriser l'investissement ou les supplier de consommer plus pour soutenir la croissance ? D'un point de vue théorique, les déterminants et les effets de la formation de la consommation et de l'épargne opposent les " keynésiens ", souvent présentés comme les tenants d'une approche par la demande, aux " néoclassiques ", qui se situeraient plutôt du côté de l'offre.
Ce livre revient sur cette opposition fondatrice de la macroéconomie, rappelle l'évolution du débat entre les économistes et présente de façon pédagogique ses développements théoriques les plus récents. La rupture des comportements de consommation et d'épargne constatée dans les années 1990 a contraint en effet les économistes à en réexaminer les déterminants.
L'auteur présente avec rigueur et clarté les implications de ces interrogations théoriques et empiriques du point de vue de la politique économique. Il éclaire ainsi notamment une question récurrente essentielle : pour relancer l'économie, faut-il augmenter les déficits publics ou les réduire ?
" Ce petit ouvrage d'une collection qu'on ne présente plus revient sur cette opposition fondatrice de la macroéconomie. Il rappelle l'évolution du débat entre économistes et présente de façon pédagogique ses développements théoriques les plus récents. [...] Il éclaire notamment la question récurrente essentielle : pour relancer l'économie faut-il augmenter les déficits publics ou les réduire ?"
BULLETIN CRITIQUE DU LIVRE FRANCAIS
" Une magistrale synthèse théorique et empirique. L'ouvrage est passionnant du fait de l'importance du sujet et de ses enjeux [...]. Il est de plus remarquable du fait de sa construction rigoureuse, logique et critique. "
CNDP, CHOISIR
" À réserver aux étudiants et à tous ceux qui souhaitent mieux comprendre les questions de macroéconomie. "
LE POINT
" L'ouvrage est aride. Mais on aurait tort de le reprocher à l'auteur, alors que les analyses du comportement de consommation naviguent la plupart du temps entre la sociologie de comptoir et l'éternel retour du nouveau consommateur. "
ALTERNATIVES ECONOMIQUES
2023-06-02 - PRESSE
Introduction - Consommation et épargne : de quoi parle-t-on ? - Quelques chiffres - Problématique - I. L'épargne, de la perspective classique à la " révolution " keynésienne - Deux visions opposées de l'ajustement épargne-investissement - La loi de Say, théorie classique de l'ajustement I-S - L'ajustement I-S chez Keynes - La fonction de consommation, pilier de l'analyse keynésienne - Propriétés de la fonction de consommation - Le principe multiplicateur - Remise en cause et extensions de la fonction de consommation keynésienne - Des énigmes empiriques sur la fonction de consommation - Les reformulations keynésiennes - II. La théorie du revenu permanent et ses extensions - Les fondements microéconomiques de la fonction de consommation - Les implications de la fonction de consommation de Friedman - L'instabilité du multiplicateur - Revenu permanent et anticipations adaptatives - Revenu permanent et anticipations rationnelles - Des anticipations adaptatives aux anticipations rationnelles - Des variations imprévisibles de la consommation ? - Excès de sensibilité ou excès de lissage de la consommation ? - L'épargne de précaution : une solution aux paradoxes empiriques ? - III. L'hypothèse du cycle de vie - Le modèle de base de la théorie du cycle de vie - Revenu, consommation et patrimoine - Problèmes d'agrégation - Les déterminants du taux d'épargne : croissance et démographie - Le rôle du patrimoine dans la fonction de consommation agrégée - Les déterminants de l'accumulation patrimoniale - L'accumulation pour le cycle de vie : une vérification difficile - De fortes inégalités de patrimoine - L'accumulation patrimoniale : motif de retraite ou motif de legs ? - Les contraintes de liquidité : un rapprochement de l'analyse keynésienne - Richesse, revenu et liquidité - Cycle de vie et contrainte de liquidité - Contrainte de liquidité, chômage et épargne de précaution - IV. La fonction de consommation, enjeu crucial de politique économique - Consommation, richesse et déflation - Effet de richesse versus effet de liquidité - La déflation par la dette - Quelle richesse ? - L'hypothèse de neutralité ricardienne - Déficit public et effet d'éviction - Pourquoi n'y a-t-il pas d'équivalence ricardienne ? - La réduction d'un déficit budgétaire est-elle toujours dépressive ? - Conjoncture keynésienne ou classique ? - Un effet de signal de la politique budgétaire ? - Choc budgétaire ou choc monétaire ? - V. Peut-on expliquer l'évolution du taux d'épargne ? - Consommation et modèles de conjoncture : questions méthodologiques - La remise en cause des modèles macroéconométriques - L'évolution du taux d'épargne en longue période - Épargne financière ou logement ? - L'effet ambigu du taux d'intérêt - Deux déterminants essentiels : revenu et inflation - 1990-2007 : le " trou d'air " de la consommation - Un renforcement de la tendance dépressive de l'économie française - Quelles perspectives pour le taux d'épargne à long terme ? - Facteurs démographiques - Retraite et protection sociale - VI. Épargne, fiscalité et croissance - Épargne et investissement : une perspective internationale - Y a-t-il un marché mondial de l'épargne - La finance mondiale : un monde à l'envers ? - Croissance et épargne : de nouvelles perspectives ? - L'excès d'épargne, source de dépression à long terme - L'épargne dans la croissance équilibrée - Épargne et croissance transitoire - Épargne et croissance endogène - L'impossible politique de l'épargne - Faut-il supprimer la fiscalité sur l'épargne ? - Incohérence fiscale et stabilité de l'épargne - Les dangers des politiques de l'épargne - Faut-il s'inquiéter de l'évolution du taux d'épargne ? - Repères bibliographiques.