Le socialisme gourmand
Le Bien-vivre, un nouveau projet politique

Inutile de faire à nouveau le réquisitoire du capitalisme : il est déjà si lourd qu'il finit par nous assommer. Ce qui importe, c'est d'en finir avec les passions tristes au cœur du capitalisme, mais aussi de courants de gauche et de la décroissance du " ni droite ni gauche ".
Ce livre revient sur les expériences du mouvement ouvrier, passionnantes mais oubliées, comme les bourses du travail, le mouvement coopératif, le socialisme municipal ou le syndicalisme à bases multiples. Il témoigne aussi des " gros mots " qui s'inventent internationalement pour dire les nouveaux chemins de l'émancipation : buen vivir, vie bonne, jours heureux, vie pleine, convivialisme, etc. Il en appelle à une gauche maquisarde, buissonnière, prenant en compte l'antiproductivisme, les luttes écologiques et la joie de vivre.
Pour Paul Ariès, les gens n'ont pas besoin d'être éduqués : ils ne sont pas idiots mais angoissés, pas abrutis mais blessés dans leur sensibilité. Ce livre est un appel à favoriser les dynamiques de décrochage et les actes de " désadhésion ", un appel à l'expérimentation et à l'insurrection des existences.


Version papier : 15.00 €
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Détails techniques
Collection : Les Empêcheurs de penser en rond
Parution : 01/03/2012
ISBN : 9782359250398
Nb de pages : 224
Dimensions : 125.0 * 190.0 cm

Extraits presse

Il importe d'en finir avec les passions tristes qui sont au coeur du capitalisme, mais aussi des courants de gauche et de la décroissance du "ni droite ni gauche". Ce livre revient sur les expériences du mouvement coopératif, le socialisme municipal ou le syndicalisme à bases multiples. Il témoigne aussi de "gros mots" qui s'inventent internationalement pour dire les nouveaux chemins de l'émancipation: Buen vivir, vie bonne, jours heureux, vie pleine, convivialisme, etc. Pour Paul Ariès, les gens n'ont pas besoin d'être éduqués: ils ne sont pas idiots mais angoissés, pas abrutis mais blessés dans leur sensibilité. Ce livre appelle aux actes de "désadhésion", à l'expérimentation et à l'insurrection des existences.

2012-03-16 - Espace Social Européen

 

La décroissance, c'est bien connu, ne peut être que désespérante. Et les décroissants sont forcément de tristes sires. D'ailleurs, en ces temps de campagne électorale, on ne les entend pas: de Hollande à Sarkozy, en passant par Mélenchon, tous les candidats parlent de retrouver le chemin de la croissance économique, de produire toujours plus de richesses et d'en consommer toujours plus. La croissance fait rêver l'électeur, la décroissance le fait fuir. Et il est vrai que ses adeptes semblent n'avoir à nous proposer que serrage de ceinture, économie d'énergie, bilans carbone et radis noirs. Nous voulons, nous, de la dépense, de l'abondance, le droit au gaspillage et la joie du frigo plein ! Ce que, au fond, nous offre cette société industrielle, tout en nous faisant payer le prix fort - état de manque perpétuel, vies étriquées, guerre de tous contre tous. On attendait depuis longtemps qu'un décroissant nous fasse rêver, nous dise comment décroissance peut rimer avec jouissance, frugalité avec goût de la liberté et simplicité avec fraternité. Le généreux graphomane Paul Ariès vient de s'y coller. Rappelant que "Vive la vie" fut l'un des plus beaux mot d'ordre de 1936, il note: "Il faut que beaucoup de ketchup ait coulé dans les têtes pour que l'appel à une vie authentique soit assimilé à quelques niaiseries télévisuelles ou marketing." Bien vu. [...] En bonne tête chercheuse, Ariès ouvre des pistes, brasse un max, refait l'histoire du socialisme municipal, des bourses du travail et du mouvement coopératif, se la raconte un peu, rêve à haute voix, nous fait rêver. Au moins, ça nous change de cette morne campagne.

2012-03-21 - Jean-Luc Porquet - Le Canard enchaîné

 

Paul Ariès est l'un des tenants de la décroissance. Après La simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance, son nouveau livre qui prône un socialisme gourmand, n'est pas un recueil de recettes de cuisine, seraient-elles populaires et bios, mais une invite à militer joyeusement. Plutôt que de faire un énième procès du capitalisme dont l'échec est chaque jour patent, il est nécessaire de regarder autour de nous les alternatives qui commencent à exister. Ariès fait un panorama des tentatives d'alternatives du passé issues du mouvement ouvrier comme les Bourses du travail, le mouvement coopératif, le socialisme municipal etc. Pour ce qui est du présent, le concept de " buen vivir ", le bien-vivre est central. La qualité de vie ne tient pas à la surconsommation mais bien plutôt à la prise de conscience de tous les bons moments, solidaires, conviviaux que chacun de nous expérimente régulièrement.

2012-04-16 - Tout est à nous !

 

Dans le prolongement de ses précédents ouvrages, Paul Ariès nous offre avec ce livre une contribution utile pour installer les thèses de la décroissance résolument à gauche, se démarquant ainsi des courants de la décroissance de droite, des " ni droite ni gauche " ou encore des néomalthusiens. Mais, bien que tenant pour acquis la nécessité de " marier socialisme et anti-productivisme ", Paul Ariès va plus loin. Le socialisme gourmand marque une bifurcation, un changement significatif de vocabulaire et de posture. Il s'agit de changer les " gros mots de l'émancipation ", de construire un projet positif et désirable, une " pensée pour ", un projet politique qui ne soit plus exclusivement défini par sa négativité. Il pose une question centrale : comment rendre désirable le changement radical de nos vies face à l'angoisse existentielle créée par le capitalisme ?

2012-05-10 - Léo Coutellec - L'Humanité

 

Table des matières

Introduction : Vive la vie !
Première partie
I / Le Bien-vivre, un nouveau projet politique
1. Sortir du capitalisme
2. Les gros mots de l'émancipation
3. Un socialisme en souffrance
4. Gauche eutopique contre gauche sacrificielle
5. Socialisme du désir contre socialisme du nécessaire
6. Un socialisme du vivant
7. Un socialisme de la passion
II / Faire sécession
8. Un socialisme sécessionniste
9. Un socialisme existentiel
10. Un socialisme pratique
III / L'insurrection des existences
11. Un socialisme populaire
12. Un socialisme de parole
13. Un socialisme moral
Appel à l'insurrection des existences.