L’insécurité semble devenir une obsession de la société française. Mais qu’en est-il dans les faits ? Quels sont les outils, notamment statistiques, de mesure de la délinquance et de la criminalité ? Comment interpréter leurs résultats ? Comment évaluer les politiques publiques mises en uvre sur la base de ces résultats ? Loin des caricatures et des raccourcis du débat public, ce livre, documenté et pédagogique, propose une synthèse inédite des données disponibles sur les délinquances, surtout celles qui menacent chacun au quotidien (agression, cambriolage ou vol). Ce livre montre qu’il est essentiel de ne pas s’en tenir à une source d’information unique, et de croiser au contraire des informations d’origines et de statuts différents pour pallier leurs insuffisances : statistiques officielles de la délinquance, résultats des enquêtes de « victimation », différents baromètres de l’insécurité, etc. L’exercice suppose aussi de mettre la délinquance et l’insécurité en perspective sur un laps de temps suffisamment long.
Philippe Robert, sociologue et directeur de recherches au CNRS, a créé et longtemps dirigé le CESDIP, centre spécialisé dans les recherches sur la déliquance. Il dirige actuellement le Groupe européen de recherches sur les normativités (GERN). Il a récemment publié Le citoyen, le crime et l’État (Droz, 1999), Les Mutations de la justice ; comparaisons européennes (L'Harmattan, 2001) et L'insécurité en France (La Découverte 2002). Il a aussi dirigé, avec Laurent Mucchielli, Crime et sécurité, l'état des savoirs (La Découverte, 2002)
« Après le battage médiatique autour de l'insécurité, le livre de Philippe
Robert, sociologue et directeur de recherche au CNRS, remet les pendules à
l'heure. Certainement pas en niant le problème, mais en le mettant en
perspective et en en analysant les multiples raisons. »
ALTERNATIVES
ECONOMIQUES
« Chômage, pauvreté, inondations, risques alimentaires ou
sanitaires, terrorisme, mondialisation, avenir des retraites et de la protection
sociale... : la liste est longue ds sujets de préoccupation qui agitent le débat
public. Pourtant, fait observer Philippe Robert, dans cet océan de motifs
d'inquiétude, la menace que l'agression ou le vol font peser sur la sécurité des
personnes et de leurs biens occupe une place surprenante (...) Quand et pourquoi
a émergé avec une telle force ce sentiment d'insécurité ? Sur quelle réalité se
fonde-t-il ? Proposant une mise en perspective pédagogique des données
disponibles et de leur évolution dans le temps, l'auteur estime qu'il serait
inefficace d'appréhender l'insécurité comme une question isolée, distincte d'un
malaise global, économique et social, dont elle n'est que l'une des composantes.
»
ACTUALITES SOCIALES HEBDOMADAIRES
« L'ouvrage que publie
Philippe Robert vient à point pour tenter de mettre à disposition d'un large
public l'état de la recherche sur la question, sans parti pris ni considérations
amphigouriques qu'induit parfois l'approche scientifique de la question (...)
Aussi l'ouvrage ne sacrifie ni à la compilation de travaux scientifiques, ni à
la synthèse pédagogique. La présence de tableaux statistiques et de références,
dûment choisis pour leur valeur démonstrative, n'alourdit pas la lecture mais
donne son assise au raisonnement d'ensemble. »
DROIT ET SOCIÉTÉ
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Introduction - I. Prendre la mesure de l’insécurité - Le sentiment d’insécurité : préoccupation et peur - La préoccupation sécuritaire - La peur du crime - La violence - Confronter les sources d’information - Une vive croissance récente, un volume global limité - La délinquance d’appropriation - Comparer les données - Un palier haut après une vive croissance - II. Analyser l’insécurité - L’envers de la société de consommation - Un intérêt d’ostentation et un intérêt de revente - Des règles sociales moins contraignantes - L’affaissement des surveillances privée et publique - De l’indifférence à la préoccupation - Des relations sociales plus rugueuses - Agressivité et reterritorialisation des rapports sociaux - Affaiblissement du contrôle étatique et diffusion de la violence - III. Évaluer la gestion de l’insécurité - Des délinquances peu prises en charge pénalement - D’autres priorités - Confier la sécurité quotidienne au marché privé de la sécurité ? - L’expérimentation d’une justice de proximité - D’une police d’ordre public à une police de proximité ? - Une prévention sociale - Conclusion - Repères biblographiques - Liste des tableaux - Liste des figures.